À l'occasion de la sortie d'Oracle, un cocktail sans alcool chez Divine, Romain son créateur nous dit tout.
Est-ce que tu pourrais te présenter et nous parler de Divine ?
Je m’appelle Romain, j’ai 30 ans. Je viens de Toulouse. Ça fait 5 ans que je suis sur Paris et un an que je suis chez Divine.
Divine c’est donc un bar, situé au 61 rue d'Hauteville dans le 10ème arrondissement, à Paris. Nous sommes très axés cocktails et accueil. On y accorde beaucoup d’importance.
Quelle nouvelle expérience apportez-vous chez Divine ?
L’accueil ! C’est cliché, mais je trouve que sur Paris c’est encore un peu compliqué de trouver des endroits avec un vrai sens de l’hospitalité. On a également un double niveau de lecture sur les cocktails. Nous essayons de ne pas faire l’erreur de ne s’adresser qu’aux barmen. Nous nous adressons également aux néophytes, ceux qui s’y connaissent un peu moins, ont un peu moins de nez ou de palais. Peu importe qui vient boire un cocktail, tout le monde s’y retrouve !
C’est d’ailleurs comme ça que vous avez travaillé le cocktail sans alcool OSCO !
Aussi, oui ! On a essayé d’aller droit au but et faire en sorte que ça plaise au plus grand nombre !
Pourquoi ce métier de barman ? Qu’est ce qui te plaît le plus ?
Ça s’est fait un peu par hasard. J’ai commencé le bar à Londres. Je suis parti là-bas après mes études, sac à dos et me suis dit que j’allais chercher un appartement et du travail. Le hasard a fait que j’ai trouvé un job dans un bar ! J’ai commencé comme ça, pendant un an. J’ai aimé le contact avec les gens, leur faire passer un bon moment. Je me suis retrouvé à faire ça petit à petit et c’est quand je suis retourné sur Paris que j’ai découvert le cocktail.
Ton cocktail signature et sa recette
Mon cocktail signature c’est l’Oracle, une création sans alcool pour notre nouvelle carte !
15 ml d’OSCO
15 ml de verjus pour acidifier
20 ml de sirop eucalyptus
1 zeste d’orange
un trait de fleur d’oranger,
complété à moitié avec du tonic à la fleur de sureau
et autre moitié de prosecco sans alcool
Qu’est-ce qu’on mange pour aller avec ce cocktail sans alcool ?
Du fromage ! Du fromage et du jambon du Sud-ouest ! Quelque chose de très simple mais bon.
L’ingrédient indispensable pour un apéro réussi ?
Du fromage !
Une préférence ?
Le Comté
Les 3 personnes avec qui tu aimerais prendre l’apéro si tout était possible ?
3 personnes… Je peux t’en donner une ! Alexandre Astier.
C’est quelqu’un de très intelligent, qui me fascine avec sa curiosité, sa faculté à s’intéresser à tout. Dans une société où on a tendance à promouvoir la médiocrité, ça fait du bien d’avoir des gens comme lui, toujours en train de pousser dans les domaines culturels, la science. Si je pouvais prendre un verre avec lui, ça me ferait très plaisir.
Qu'apprécies-tu chez lui ?
Il fait un peu de tout ! C’est un acteur, un réalisateur, il écrit aussi. Ce qui est fou avec lui c’est qu’il touche à tout. J’ai vu une vidéo de lui où il parlait d’orgues. Il est vraiment curieux et s’intéresse à tout. C’est quelque chose que j’admire beaucoup chez les gens, la curiosité.
Une idée musique pour l’apéro ?
Sade ! J’aime bien, ça pourrait être sympa au travail !
Une personne à suivre ?
Un compte à suivre : @two.schmucks, si vous aimez les cocktails et le monde du bar. C’est un bar à Barcelone avec d’excellents cocktails. La manager est française, elle est très douée. Ce compte est ma principale source d’inspiration. J’aime le fait qu’ils partagent leurs recettes, leurs techniques de préparation, je trouve ça très sain. Ça permet une émulation constante entre les barmen. Ça peut aussi être intéressant pour quelqu’un dont ce n’est pas le métier et qui s’intéresse à cet univers-là : il y a de très belles photos, la qualité des montages vidéo est super. Ils n’hésitent pas à vulgariser la préparation des recettes, ce qui permet de démystifier l’univers des cocktails.
Carte blanche : donnes nous une adresse à découvrir
À Paris je dirais le Sherry Butt, au 20 rue Beautreillis dans le Marais. C’est pour moi le meilleur bar à cocktails de Paris. Je n’ai rien bu de meilleur que là-bas. Il y a une fibre, quelque chose qui se passe et que je ne peux pas expliquer. Les cocktails du Sherry Butt, c’est les cocktails du Sherry Butt.
Il y en a un que tu prends en particulier ?
Oui ! Comme tous les barmen, je commande le Ronin. Au Sherry Butt, ils n’ont pas vraiment de carte, c’est une grande ardoise avec des cocktails qu’ils changent, 3 par 3. Il y a donc le fameux Ronin, sur l’ardoise depuis 7 ans, c’est LE classique au sein de la communauté des barmen, à base de whiskey japonais avec du pandan, un sirop avec du thé fumé et de l’olorosco.
Et toi, où est ce qu’on peut te suivre ?
Sur instagram ! C’est @rxmvin.dvbxiz